4.2.09

Les droits du l'homme au service du Capitalisme financier

Toulon, vendredi 30 janvier, les militants des droits de l’homme contre les expulsions d’étrangers participaient au « cercle du silence » en guise de manifestation. Manifestation perturbée par des opposants qualifiés « d’extrême droite » (RED, Parti Populiste) mais qui n’a donné lieu à aucun incident.

 Il est temps de mettre en lumière le rôle de ce type d’organisation « humanitaire ».

 Le grand capital dispose de deux solutions pour faire du « dumping social ». La première consiste à délocaliser la production vers des pays où la main-d’oeuvre est moins chère (pays d’Europe de l’Est ou Chine de préférence). La seconde, encore plus perverse, consiste à « importer » directement cette main-d’œuvre docile et bon marché pour travailler dans les secteurs d’activité qui ne peuvent pas être délocalisés (restauration, bâtiment, entreprise de nettoyage, etc…).

En soutenant ce système et en demandant la régularisation automatique des travailleurs sans papiers, ces organisations travaillent directement à la pérennisation du portefeuille du grand patronat. 

Est-ce une posture humaniste que de proposer, par exemple, à un jeune Malien de 20 ans de venir ramasser nos poubelles pour les 25 prochaines années ?

Il faut souligner aussi que le sans-papiers est le concurrent direct de l’immigré régulier et récent sur le marché du travail. Le sans-papiers ne sera jamais le concurrent direct d’un militant des droits de l’homme puisque ce dernier est, en général, un retraité issu de la moyenne bourgeoisie (cadre, ingénieur, professeur…). Nous ne trouverons jamais d’ouvrier dans ces organismes. L’ouvrier a bien compris la tartuferie…

Il faut aussi s’interroger sur le financement de ces associations « humanitaires ». Sur la réelle motivation de ses dirigeants (peut-être ont-ils aussi leur carte à UMP et au MEDEF ?).

L’UMP justement qui travaille essentiellement pour les amis de Sarkozy (donc du MEDEF) n’a pas pour vocation « d’expulser » les travailleurs irréguliers contrairement à la propagande médiatique (médias qui appartiennent aux mêmes personnes qui profitent de ce système : le MEDEF). Cette propagande a pour seul but de faire croire aux électeurs du Front National qui ont élu Sarkozy que le président pense à eux… A noter que les expulsions qui font scandale à la télévision concernent toujours des vieux ou des enfants (devant des écoles si possible pour faire réagir les syndicats de professeurs), soit ceux qui ne peuvent pas travailler…

C’est l’idéologie des droits de l’homme au service du capitalisme financier.

Pape Diouf est blanc

[...] en me connectant sur le site de l'Equipe, je clique sur un article concernant Pape Diouf, président de mon OM. 

Voici l'article: 

«Je suis le seul président noir d'un club en Europe. C'est un constat pénible, à l'image de la société européenne et, surtout, française, qui exclut les minorités ethniques.» Au fil d'un long et passionnant portrait que lui consacre l'hebdomadaire Jeune Afrique daté 14-20 décembre, Pape Diouf, le président de l'Olympique de Marseille, livre un diagnostic passablement désabusé sur l'intégration à la française. 


«
L'intégration en France est un problème mal posé, détaille-t-il. J'ai beau m'intégrer, épouser tous les tics locaux, il y aura toujours des gens pour qui je serai le Noir débarqué d'Afrique. Pareil pour mes enfants (Pape Diouf en a cinq, âgés de 3 à 31 ans, NDR). Ils grandissent avec leurs copains blancs, et puis, à 18 ans, font un voyage et se rendent compte qu'on regarde deux fois leur passeport et pas celui du copain.» Né au Tchad en 1951, le Franco-Sénégalais a été journaliste, agent de joueurs avant de devenir dirigeant de club. S'il n'envisage pas encore de partir de l'OM, il s'interroge sur la suite de sa carrière. «Je ne sais pas. Je pense à la retraite, à profiter de la vie, lire, me rapprocher du Sénégal ou donner des cours de journalisme.» Entre autres anecdotes, Pape Diouf raconte à Jeune Afrique d'où vient son prénom : «Je portais le même prénom que mon grand-père, Mababa. En pratique, on se fait alors appeler Papa. Dans le langage courant, Pape est resté

Diouf et la France qui «exclut» - Foot - L1 - OM - L'EQUIPE.FR


Stupéfaction! Pape Diouf capable de se rabaisser a ce point? Serait-il simplement idiot?

C'est décidé, mon prochain article répondra aux déclarations de Diouf. Pour mon retour, il me faut un titre qui accroche, ou plutôt, un titre provocateur, qui colle bien au ton du blog. 

Pape Diouf est blanc.

"Je suis le seul président noir d'un club en Europe. C'est un constat pénible...". D'emblée ça commence mal. Pape est le seul président noir en Europe, c'est vrai. Mais l'Europe, même après la vague d'immigration d'après guerre, est quand même composée majoritairement et historiquement de populations blanches. On peut aussi retourner la phrase. En effet, les présidents blancs de clubs africains sont ultra-minoritaires. Dans cette logique, on peut aller jusqu'à reprocher aux clubs marocains de n'être présidés que par des marocains...

Pape est-il donc adepte de la "discrimination positive"? Si tant est qu'une discrimination, quelle qu'elle soit, peut être positive...

Si Diouf est aujourd'hui président de l'OM, c'est grâce à son parcours et son travail. Je ne pense pas qu'il apprécierait qu'on lui laisse les clefs du club le plus populaire de France parce qu'il est noir... Ce serait le rabaisser.

Pour les supporters, il est le président de l'OM. Celui qui oeuvre au bon fonctionnement du club. Il est apprécié, pas à cause de sa couleur de peau, mais parce qu'il est compétent. 

Mais là ou Pape Diouf tombe vraiment bas et me déçoit, c'est lorsqu'il parle de "minorités ethniques exclues par la société française". Pape nous fait du communautarisme victimaire. Lui, le privilégié, ancien journaliste reconverti dans le métier le plus lucratif du monde: agent de joueurs de football. Diouf est millionnaire. Président du club phare de France. Il est donc temps de remettre les pendules à l'heure.

Ceux qui sont discriminés en France, ce ne sont pas les noirs, les arabes, ou quelconques minorités. Ce sont les classes populaires, peu importe la couleur. Lorsque vous êtes fils d'ouvriers, il est difficile d'espérer avoir plus tard une bonne place dans un métier du tertiaire ou à la télé. Ou alors, il faut travailler bien plus que n'importe qui pour obtenir les qualifications nécessaires, et encore, ça ne fait pas tout quand on est pas "pistonné".

"L'Obamania", typiquement française, est sans doute en train de gangrener les esprits. Dois-je rappeler à Diouf qui est Gaston Monnerville?

Gaston Monnerville était la deuxième personne la plus importante de l'Etat français derrière le président de la république, en tant que président du Conseil de la République en 1947 puis en tant que président du Sénat de 1959 à 1968. Ancien Résistant et brillant élève, il est officier de la Légion d'honneur et officier de la Résistance.

Gaston Monnerville, né à Cayenne, était noir et petit-fils d'esclave. Comme quoi la société française (la France est le pays de l'universalisme républicain) n'est pas si dure avec les citoyens noirs.